Genève, fin des années 80. 

Avec la chute du bloc de l’Est, capitalisme et libéralisme sont rois. Surfant sur les possibles, les Golden boys prennent la vague. L’argent rentre et sort de valise en casier, de main en main. Il se multiplie et se convoite. Aldo, prof de tennis et gigolo, porte les valises. Mais bientôt ce n’est plus suffisant, il en veut plus. Sa rencontre avec Svetlana, jeune financière aux multiples charmes et tout aussi ambitieuse va enclencher le passage à l’acte. Mais ce milieu n’est pas fait pour les amateurs, il y aura toujours plus avides et plus malins.
Ce roman noir de la finance, outre sa construction qui mène chaque protagoniste au dénouement imparable, enchante d’abord par son écriture. L’auteur prend un évident plaisir à jouer avec différents modes de narration et de rythmes, à user de la punch line au détriment de ses tristes protagonistes. Il pousse l’audace à s’inviter, lui l’auteur, dans les scènes qu’il nous raconte et à nous prendre pour témoin, nous les lecteurs, comme une voix off qui nous accompagnerait pour mieux décrypter ce qui se joue.
C’est ludique et brillant !