


» Rouges estampes » de Jean-Louis Robert, Carole Trébor, Nicola Gobbi aux éditions Steinkis
En mars 1871, Raoul, jeune peintre dit « mie de main » (il efface beaucoup), s’engage auprès des Communards sur les pas de Jules Vallès et de nombreux artistes peintres. Grâce à ses études de droit, il est tout désigné pour occuper un poste dans un commissariat. Alors qu’il intervient pour mettre en œuvre les actions engagées par la Commune de Paris (laïcisation des écoles, saisies des logements vides pour les sans-abri, etc.), il reprend un dossier laissé par son prédécesseur, d’atroces meurtres commis sur des femmes.
Les auteurs de cette BD, spécialistes de la période et du récit historique, réussissent le pari de nous éclairer sur les événements de la Commune de Paris par une fiction tout à la fois didactique et enlevée. Vous découvrirez le récit sanglant de ce printemps 1871, ainsi que que les expériences sociales et démocratiques mises en œuvre, tout en suivant une intrigue policière haletante. Le parti pris est pleinement réussi. Mieux qu’un manuel scolaire !
Le trait de Gobbi, en bichromie, saillant et strié, nous plonge dans un décor parisien tout à la fois élégant et sanglant.